Bien avant les Romains, on utilisait déjà dans les travaux de maçonnerie une chaux obtenue par cuisson de roches calcaires suivie d'une extinction à l'eau. Les monuments que nous retrouvons après des millénaires, aussi bien à Rome qu'en Egypte ou en Chine, témoignent de la solidité de la construction à la chaux aérienne.
Autrefois la chaux aérienne entrait dans la composition des enduits de façades des très nombreux bâtiments. Ils étaient réalisés avec des sables locaux qui leur donnaient leurs couleurs particulières.
Aujourd'hui, de tels enduits sont indispensables lorsqu'on veut faire une restauration fidèle.
Aussi appelée chaux grasse (à cause de l'onctuosité qu'elle procure au mortier), la chaux aériene éteinte est un produit naturel résultant de la cuisson d'un calcaire pur, à une température de 900° environ. L'oxyde de calcium CaO obtenu est hydraté, par addition d'eau, pour obtenir l'hydroxyde de calcium Ca(OH)2 ou chaux aérienne éteinte (appelée également fleur de chaux).
Les chaux aérienne durcissent progressivement en se "recarbonatant" au contact de gaz carbonique de l'air. Le durcissement reconstitue en quelque sorte le calcaire d'origine.